Un thé à Whitechapel

Préambule

Novembre…
Nom d’un pot de chrysanthème !
Nous rev’là dans l’brouillard…

C’est une métaphore, notez bien, mais brouillard, ça sonne bien avec novembre.
Brouillard ça sonne bien avec Londres aussi, d’après c’qu’on dit. Alors figurez-vous qu’ça tombe rudement bien parce que des histoires de brouillards londoniens, j’en ai une à vous raconter justement ! Une histoire pas piquée des vers, ah ça non, une histoire à hérisser tous les poils d’un bonnet de horse-guard au garde à vous devant Buckingham Palace, une histoire… brrrrrr… enfin vous voyez l’genre…

Je vous propose donc, chaque matin, si vous en avez le courage, et jusqu’à…la sortie du brouillard… de suivre,  comme un feuilleton tout droit sorti du « Daily Stinker »,  les passionnantes, terribles, romanesques, irrésistibles, et rassurez-vous, loufoques aventures d’ :
« Un Thé à Whitechapel »…
Holy smoke !…

Albert Lemant Esq.

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Les dessins qui vont  accompagner ce texte ont été réalisés par mon ami Sylvain Granon lors d’une semaine de repérages à Whitechapel, il y a une dizaine d’années.
Le projet avait malheureusement été abandonné. What a pity !…

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Un Thé à Whitechapel

… Est-ce à cause de cela qu’il y a tant de tasses
à thé sur cette table ?” demanda-t-t-elle.
“Oui, justement, dit le Chapelier en soupirant, c’est toujours l’heure du thé …”

Alice au pays des merveilles
Lewis Carroll

“… Vous souvenez-vous, cher confrère, si la théière pot-de-chambre de la mère Grogan est mentionnée dans le Mabinigion ou les Upanishads?”

Ulysse
James Joyce

 “… Il y a un train pour Londres bientôt Watson, mais que penseriez-vous d’une tasse de thé aux “Chequers” avant que nous sautions dedans ?”

L’homme qui marchait à quatre pattes
Sir Arthur Conan Doyle

“… C’est alors qu’ils découvrirent à la douce lumière d’une lampe, un bon feu qui pétillait gaiement dans l’âtre, une bouilloire qui chantonnait son léger refrain, quelques tiroirs ouverts, des papiers disposés en ordre sur la table de travail, et plus près du feu, le plateau préparé pour le thé; en un mot, l’intérieur le plus paisible qui fût…”

L’étrange cas du docteur Jekill et de Mister Hyde
Robert Louis Stevenson

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