Un thé à Whitechapel

Ce feuilleton, publié quotidiennement du 31 octobre 2020 au 7 janvier 2021 et comportant 69 épisodes n’a jamais eu, il est important de le préciser aujourd’hui, aucun rapport avec des évènements qui se seraient passés à Londres à la fin du siècle avant-dernier. Et si c’est le cas, eh bien ce n’est vraiment pas de chance, mais qu’est-ce qu’on y peut ?…

Son but fut de divertir en premier lieu son auteur – ce qui est partiellement réussi – et en second lieu d’éventuels lecteurs confinés et avides de sensations fortes telles l’ingestion de liqueurs ambrées aux goûts prononcés comme une pinte de Guiness chaude, un verre de whisky provenant de Tobermory ou encore mieux – ou pire – une grande tasse de thé Earl-Grey, bouillant et sans nuage de lait s’il vous plaît.

Toute ressemblance avec des personnages ayant existé étant le fruit de votre imagination cher lecteur improbable et non de celle de l’auteur qui décidément n’en a pas beaucoup, celui-ci décline toute responsabilité quant aux crises d’hystéries et aux cauchemars qu’une lecture désinvolte de cette tragique histoire pourrait causer.

Vous voilà prévenus…

Pour lire le feuilleton, c’est ici :
http://albertlemant.com/un-the-a-whitechapel

Un thé à Whitechapel

Préambule

Novembre…
Nom d’un pot de chrysanthème !
Nous rev’là dans l’brouillard…

C’est une métaphore, notez bien, mais brouillard, ça sonne bien avec novembre.
Brouillard ça sonne bien avec Londres aussi, d’après c’qu’on dit. Alors figurez-vous qu’ça tombe rudement bien parce que des histoires de brouillards londoniens, j’en ai une à vous raconter justement ! Une histoire pas piquée des vers, ah ça non, une histoire à hérisser tous les poils d’un bonnet de horse-guard au garde à vous devant Buckingham Palace, une histoire… brrrrrr… enfin vous voyez l’genre…

Je vous propose donc, chaque matin, si vous en avez le courage, et jusqu’à…la sortie du brouillard… de suivre,  comme un feuilleton tout droit sorti du « Daily Stinker »,  les passionnantes, terribles, romanesques, irrésistibles, et rassurez-vous, loufoques aventures d’ :
« Un Thé à Whitechapel »…
Holy smoke !…

Albert Lemant Esq.

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Les dessins qui vont  accompagner ce texte ont été réalisés par mon ami Sylvain Granon lors d’une semaine de repérages à Whitechapel, il y a une dizaine d’années.
Le projet avait malheureusement été abandonné. What a pity !…

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Un Thé à Whitechapel

… Est-ce à cause de cela qu’il y a tant de tasses
à thé sur cette table ?” demanda-t-t-elle.
“Oui, justement, dit le Chapelier en soupirant, c’est toujours l’heure du thé …”

Alice au pays des merveilles
Lewis Carroll

“… Vous souvenez-vous, cher confrère, si la théière pot-de-chambre de la mère Grogan est mentionnée dans le Mabinigion ou les Upanishads?”

Ulysse
James Joyce

 “… Il y a un train pour Londres bientôt Watson, mais que penseriez-vous d’une tasse de thé aux “Chequers” avant que nous sautions dedans ?”

L’homme qui marchait à quatre pattes
Sir Arthur Conan Doyle

“… C’est alors qu’ils découvrirent à la douce lumière d’une lampe, un bon feu qui pétillait gaiement dans l’âtre, une bouilloire qui chantonnait son léger refrain, quelques tiroirs ouverts, des papiers disposés en ordre sur la table de travail, et plus près du feu, le plateau préparé pour le thé; en un mot, l’intérieur le plus paisible qui fût…”

L’étrange cas du docteur Jekill et de Mister Hyde
Robert Louis Stevenson

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